Pourquoi est MI important?

Nous sommes à la veille d’un changement de direction fondamental en matière de soins de santé. Un article du Wall Street Journal qui date du 9 janvier 2009 intitulé « Alternative Medicine is Mainstream » (La médecine alternative est rendue chose courante) affirme que nous avons en Amérique du Nord « un système de maladie » où 75% des coûts sont consacrés au traitement de maladies chroniques, comme les maladies du cœur et le diabète.Il est possible de prévenir ces maladies, et de les éliminer grâce à un meilleur régime alimentaire, à de l’exercice et à des techniques de réduction du stress. Tout cela mène à une meilleure santé, à une plus grande prise en main de la part du patient, à une approche préventive et, plus que tout, à entamer le virage vers un système de santé au lieu d’un système de gestion de la maladie.

Les consommateurs exigent beaucoup plus qu’une ordonnance coûteuse de leur système de santé.En 1990, plus d’un tiers (34%)des patients avait recours aux médecines dites alternatives (Eisenberg DM et al, NEJM, 1993). En 2002, 62% des Américains prenaient des remèdes qui provenaient d’autres sources que de soins conventionnels (NIH, 2002). Ces statistiques sont plus ou moins les mêmes au Canada.

Cette tendance qui intègre les médecines alternatives et complémentaires à la médecine conventionnelle se voit aussi dans le domaine de la recherche avec la création aux Etats-Unis du National Institute of Complementary and Alternative Medecine (l’Institut national de la médecine complémentaire et alternative) et par le début d’une décentralisation de la recherche au Canada. On constate aussi l’avènement de cette tendance dans le domaine de l’éducation médicale car plus de 30 institutions médicales, comme la Harvard Medical School, l’université Stanford, l’université McMaster et l’université de Calgary se sont engagées à enseigner la médecine intégrative. Toutes ces institutions forment le Consortium of Academic Health Centers for Integrative Medicine (le consortium des centres académiques de santé en médecine intégrative). De plus, plusieurs programmes de résidence en médecine familiale offrent maintenant une formation en médecine intégrative.

Le docteur Adam Gavsie a complété ce type de formation sous la supervision des docteurs Andrew Weil, Victoria Maizes et Tieraona Low Dog, trois précurseurs nationaux de cette nouvelle approche.